Résistance polonaise en Saône-et-Loire

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MAQUISARDS RUSSES - article du site HSCO

 

MAQUISARDS RUSSES EN BOURGOGNE - Histoire du détachement Leningrad 1943 - 1944

 

Editeur - les EDITIONS DE L'ARMANCON

 

L'association pour une histoire scientifique et critique de l'Occupation - Site HSCO

 

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DES RUSSES A POIL  ?

 

DES MAQUISARDS SOVIÉTIQUES À POIL ET OUBLIÉS DANS LE SUD MORVAN

 

 

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 La lecture terminée du livre de notre ami Gérard Soufflet, « MAQUISARDS   RUSSES en Bourgogne», je me gratte la tête, perplexe.


  DES RUSSES  À POIL ?
  Surréaliste !

 

Je suis passé à Poil dans mes périples historiques nivernais, quand je rendais visite au Musée de la Résistance de Saint-Honoré-les-Bains. Je n’ai rien vu, rien su.

 

La tombe d’un résistant russe, signe pourtant, aujourd’hui, cette réalité d’hier.

C’est à Poil que le fameux maquis Louis, du nom de son chef, un anglais parachuté s’est un temps installé.  « Ce maquis Louis eut une telle réputation que les Allemands ne l’attaquèrent jamais et qu’on le recommandait. Son influence est allée jusqu’à Saint-Honoré-les-Bains, communes de Luzy, Millay, Chiddes et Villapourçon. » raconte Jacques Canaud  « le grand spécialiste des maquis du Morvan ». Qui dit mieux  dans la légende?

Canaud ignore les maquis  russes qui allaient et venaient dans ces cantons du Sud-Morvan de la Nièvre en 1944 !
D’ailleurs tous les  auteurs des récits la Résistance dans la Nièvre les ignorent.


Même Hubert Verneret dans la brochure « Le Maquis Louis et la bataille d’Autun journal d’un maquisard » éditée par Camosine en 2008, fait silence sur ces combattants venus de l’Est, prisonniers des Allemands, évadés de leur camp de travail en France, orientés vers une filière d’accueil du Parti communiste et installés dans  le groupe F.T.P. M.O.I.

 

J’ai rassemblé sur mon bureau tout ou presque de la littérature historique spécialisée sur le « Hérisson du Morvan » ce lieu de passage obligé des troupes allemandes en retraite. Rien sur les Soviétiques.
Je me suis mis sur les rangs de ces historiens ignorants puisque j’ai produit un court récit sur « Le Morvan des Colonels », 4è partie de mon livre « Dans le labyrinthe des secrets de la Libération » éditions AàZ 2011.

Puis j’ai plongé dans le Cloud de mon Mac à la recherche de documents dispersés.
-« Ничего, никаких следов »-   ce qui en russe veut dire : « Rien, aucune trace »
Qui donc avait intérêt à gommer leur présence ?

 

Ces maquisards soviétiques, comme beaucoup d’autres, ont bien laissé quelques cicatrices moins glorieuses dans les fermes visitées, à la recherche de vivres  ou d’argent. Là encore, peu de bruit s’est imprimé dans les mémoires polluées par des craintes  qui sans doute encore perdurent.

 

J’ai perçu chez l’auteur un certain sentiment de tendresse pour ces jeunes combattants abandonnés par la France, enterrés sous la terre de Bourgogne ou repris par une mission militaire soviétique qui leur a demandé de rudes comptes et offert de durs destins.


Le détachement « Leningrad » effectue un  sobre retour  dans l’Histoire de la France résistante.

 

Le livre de Gérard Soufflat  vaut le voyage. Avec cet ouvrage comme guide. je vous recommande aussi d’aller à Poil, cette petite commune  au pied du Mont Beuvray, visiter son cimetière, vous incliner sur la tombe de ce soldat venu du froid et  monter jusqu’à Bibracte, en choisissant la journée gauloise… ou bien vous rendre à Château-Chinon et visiter le musée François Mitterrand.

 

Dans ce Sud-Morvan la nature y est très belle au printemps, et l’Histoire riche d’épopées qui remontent à nos ancêtres les Gaulois.

 

Gilbert Moreux

 

 

 

 

 

 



27/07/2016
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