Les agents de liaison
Comme on le sait, la fonction était dévolue aux femmes : transmission des courriers, transport des armes, dactylographie des rapports, ravitaillement des réfractaires…. Signe d’une époque, bien éloignée de la nôtre, où la répartition des tâches selon le sexe n’était guère discutée : des arguments rationnels venaient fréquemment aider à la justification : quoi de plus sûr que la mitraillette glissée dans le landau ? de plus convainquant que le clin d’œil aguicheur à la sentinelle patibulaire ? C’est bien ainsi que fonctionnaient tous les groupes rencontrés…
Et ce rôle, en appui seulement au combat apparemment plus glorieux des hommes, était déjà une grande nouveauté : la femme sortait de son destin de victime emblématique des guerres, veuve, femme de prisonnier, butin sexuel des vainqueurs, pour devenir une combattante.
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Wladyslawa Grobelna. Pseudo « Claudine » Née en 1922, elle est la fille d’un mineur du quartier du Magny (Montceau) ; elle devient l’agent de liaison du maquis polonais, à la disposition de Bargiel. C’est elle qui remettra son étendard au maquis Mickiewicz. (voir pages photos). |
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Pelagia Wachowiak
Elle est née en 1913. Fille d’un mineur de la Sablière, elle épouse le tailleur polonais Idzi Koclejda, qui sera chargé du renseignement dans l’état major POWN de Kulpinski. Mère de deux garçons, elle effectue d’innombrables liaisons, en bus ou chemin de fer, entre Montceau et Lyon , d’où elle ramène les stencils du journal de la POWN, «Walka ». A la formation du maquis de Marigny, elle devient chef du service de Croix-Rouge. |
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Madeleine Delers Pseudo « Catherine » Née en 1918, elle est l’épouse du militant communiste polonais Stanislaw Oboda, fusillé comme otage au Mont-Valérien le 21-09-1942. A sa mort, elle entre chez les FTP-MOI parisiens, (groupe Manouchian) et, à la chute du groupe devient agent de liaison de Maslankiewicz, entre Paris et la Bourgogne. Le plus souvent avec sa fille Nadia née en 1941, elle fait de fréquentes missions à Montceau, où elle est reçue chez Wladyslawa Grobelna. |
La photo de "Catherine" est empruntée au blog de sa petite fille, qui raconte l'histoire de ses grands-parents Madeleine et Stanislaw Oboda : "lavierevedenadianne" (voir partie "devoir de mémoire")
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