Ceux de l'AS ou des FTPF
Tous les Polonais résistants n'ont pas agi dans les organisations exclusivement polonaises, FTP-MOI / bataillon Mickiewicz ou POWN / maquis de Marigny.
On sait que l'engagement dans un mouvement de résistance dépendait beaucoup de l'entourage, du réseau des connaissances, au quartier ou au travail, ou bien d'amitiés antérieures tissées à l'école. Si les quartiers polonais formaient des communautés extraordinairement soudées par leurs réseaux d'associations, ce qui débouchaient naturellement vers l'engagement dans une organisation strictement polonaise, bien des personnes avaient aussi développé des liens étroits avec le reste de la société. Cela pouvait résulter d'une volonté personnelle de s'intégrer vraiment en France, ce que traduisaient les demandes de naturalisation familiale, certes encore rares à l'époque ; cela se traduisait plus souvent par la scolarisation des enfants à l'école communale plutôt qu'à l'école polono-française de la mine. Souvent aussi la configuration des quartiers poussait naturellement à cette osmose : Vivre dans des quartiers à la population mêlée, comme au Creusot, à Montchanin, à Blanzy, voire même dans le quartier montcellien du Bois-du-Verne, ouvrait plus fréquemment l'horizon que d'avoir été élevé dans les "petites Pologne" des Gautherets, des Essarts ou de la Saule