Résistance polonaise en Saône-et-Loire

Résistance polonaise en Saône-et-Loire

Jan Jeziorek, soldat des Gautherets…


 

 

 Papa2.jpg

 

 

 

 

  

Lecteur fidèle de Respol71, Stanislas Jeziorek a retrouvé pour nous les papiers laissés par son père, Jan, mort en 1998. Qu'il soit ici remercié…

 

 

 Voir aussi l'album des photos de l'armée Anders : ICI

 

 On retrouve dans ces documents le trajet d'un jeune Polonais du quartier des Gautherets, commune de Saint-Vallier (il y était né le 28 août 1927), éduqué dans l'esprit patriotique par son père Stanislaw. Celui-ci, né en 1901, a fait partie des premières vagues de l'immigration ; le 10 mai 1944, il fait entrer son fils dans la section de quartier du mouvement POWN (il a 16 ans) ; en août, ils partent ensemble au maquis de Marigny, au sein duquel ils participent à la Libération du bassin minier.

Jan s'engage bientôt dans l'armée polonaise, au 5ème bureau de recrutement qui fonctionne alors à Montceau-les-Mines. Le 25 novembre 1944, il est envoyé à Marseille, où il embarque pour rejoindre l'armée polonaise du général Anders qui se bat en Italie. Il est affecté à la 5ème Division d'Infanterie des Confins…

La fin de la guerre ne signifiera pas sa démobilisation, car il suit son unité en Grande-Bretagne, dans la longue période d'incertitude qui accompagne l'installation du pouvoir communiste à Varsovie. Il y restera deux années encore et ne sera démobilisé qu'en juillet 1947 !  

 

A son retour, Jan Jeziorek reprendra son travail à la mine et mènera une vie associative active : délégué du syndicat CFTC des mineurs, fondateur  avec son épouse Valérie du groupe folklorique KSMP ( jeunesse catholique polonaise) des Gautherets, groupe dont il gérait les déplacements et les représentations.

 

La succession des documents ci-dessous est une excellente illustration de notre article récapitulatif sur la résistance POWN dans le bassin montcellien ( cliquer ici ). En particulier vous y retrouverez la signature de la plupart des responsables présentés par ailleurs…

 

On connaît mal le trajet de son père Stanislaw, dont les papiers militaires n'ont pas été retrouvés. Il s'est engagé lui-aussi dans l'armée polonaise après la Libération de Montceau (il avait 43 ans) et a été envoyé en Italie ; le père et le fils se sont retrouvés par hasard à Naples, probablement après la fin des combats (8 mai 1945). Contrairement à son fils, il ne reste pas longtemps sous les drapeaux puisqu'il est démobilisé le 10 septembre 1945 et reprend un travail de boiseur à Darcy un mois plus tard, le 8 octobre 1945. Il est mis en retraite d'invalidité le 16 novembre 1949 (Source : ANGDM, Agence Nationale pour la Garantie des Droits des Mineurs). Stanislaw Jeziorek est mort en 1966...

 

- Cliquer sur chaque document pour l'agrandir et faciliter la lecture -

 

 

 Attestation KULPINSKI 2.jpg

 

Attestation GOSZKA.jpg

 Signature de Jan Kulpinski, le chef régional

voir biographie

 

 Attestation du chef régional adjoint,

Antoni Goszka - voir biographie

 

Carte identité.jpg 

Carte de l'armée polonaise à Montceau (nov 1944),

signée par le chef du maquis, Stanislaw Kawa "Topor"

voir biographie -

 

 

Ci-contre, la carte de Jan Jeziorek, membre du 2ème Corps d'Armée polonaise, du général Wladyslaw ANDERS.

 

Au recto, le trajet du Corps d'Armée : URSS, Iran, Irak, Palestine, Egypte, Italie...

Rappelons que cette armée Anders se forma à la suite de l'accord militaire polono-soviétique du 14 août 1941, consécutif à la rupture du pacte germano-soviétique (attaque allemande contre l'URSS, du 22 juin 1941). Elle fut rassemblée sur le sol soviétique grâce à la libération par Staline des innombrables Polonais déportés ou emprisonnés en URSS après l'occupation de l'Est de leur pays pas l'Armée Rouge en septembre 1939 (du moins ceux qui n'avaient pas été assassinés à Katyn ou ailleurs...)

 Le 2ème Corps d'Armée reçut des renforts importants des Polonais de France au moment de la Libération...

 

Au verso, avec la signature de W. Anders, la devise :

REJETONS TOUT CE QUI NOUS SEPARE...

RETENONS TOUT CE QUI NOUS UNIT...

 

 attestation médaille commemorative campagne Italie 2 copie copie.jpg

 

 

 

 


La carte correspondant à son unité, la 5ème Division d'Infanterie des Confins Orientaux.

Cette appellation renvoie aux unités chargées de la garde de la frontière avec l'Union Soviétique.

Le signataire, le général Nikodem SULIK, ancien officier de l'armée tsariste, commanda ces garde-frontières dans les années 30. Après la défaite de septembre 1939, il participa aux premiers mois de la résistance clandestine. Il fut arrêté par les Russes en avril 1941, et libéré pour rejoindre l'armée Anders quelques mois plus tard.

 

Sur ce document, qui date de 1946, remarquez la carte de la Pologne dans ses frontières de 1939 portant la mention : "Sans Wilno et Lwow, il n'y a pas de Pologne", contestation radicale des nouvelles frontières du pays voulues par Staline.

 

5eme div infanterie des confins.jpg

 

 papa2bis.jpg

 

   <  Une photo de Jan Jeziorek en Italie...

 

De sa période dans l'armée polonaise, placée sous commandemant britannique, il reçut diverses décorations, polonaise (Croix de la Vaillance) et britanniques (Star 1939-1945, Italy Star, War Medal 1939-1945).

 

 

 

Ci-dessous, son certificat de démobilisation :

 

Démobilisation complet.jpg

 

Les photos ramenées d'Italie figurent sur une autre page, CLIQUER ICI

 

 

 

 Liens : Concernant la campagne d'Italie des anciens résistants POWN de Saône-et-Loire, vous pouvez vous reporter aux souvenir de Czeslaw Tomkowiak ( cliquer ici ), ou aux documents envoyés par mme Machillot concernant son père Henryk Kwiecienici )

 

 

 

 

 

 



18/09/2013
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